HANNAH
octobre 2021
Le désordre de la guerre a bouleversé tout le pays. Beaucoup d’habitants ont quitté Cracovie.
Certains ont choisi la route de l’exil vers l’étranger.
D’autres se terrent au plus profond de la campagne.
Les gens qui sont restés sur place vivent dans la peur.
Les juifs ont été contraints de se regrouper dans le ghetto.
Les actes barbares, les vols, les viols y sont légion.
L’armée allemande occupe la ville et fait régner la terreur.
La cité toute entière semble complètement abandonnée.
La seule présence visible dans les rues est celle des soldats.
On entend le sinistre bruit cadencé des bottes sur les pavés.
Après avoir été laissée dans la "boite d'abandon" du couvent des sœurs Albertines, rue Krakowska, dans le centre de Cracovie, durant la guerre de 39-45, la vie d'Hannah ne commencera que quelques semaines plus tard lorsqu'elle deviendra officiellement pour l'état civil polonais "Hannah Bielski".
Elle va alors mener son existence comme elle l'entend, sans se préoccuper des conventions encore bien pesantes en cette deuxième moitié du siècle dernier.
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Quelques lignes...
La luxueuse « Villa rose » est divisée en trois appartements.
Celui des parents d’Hannah se trouve au deuxième étage.
Depuis le petit balcon elle peut apercevoir le lac et les Alpes.
Les autres niveaux sont occupés par le frère et la sœur de son père.
La maison a été baptisée ainsi à cause de la couleur des murs.
Son style rococo baroque, lui donne l’aspect d’une bonbonnière. Le rose pastel de la façade ne fait que renforcer cette impression
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Dans la petite chapelle
S’est approchée de l’autel
Et s’est agenouillée
Jamais elle ne l’avait fait
Mais elle sait ce soir
Qu’elle a perdu tout espoir
De couvent en monastère
Sa vie avait commencé
Aujourd’hui au crépuscule
Entre ces murs austères
Dans son esprit se bousculent
Rancœur et regrets
Pour ce Dieu ignoré
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